La violence de la manipulation destructrice (MD) admet schématiquement cinq périodes durant lesquelles l’emprise du bourreau sur sa victime va se développer au fil des années :

1)- la phase de séduction, période initiale où le manipulateur destructeur charme sa future victime, déployant force de séduction par ses manières de gentleman, sa culture, ainsi qu’un côté vulnérable et attachant. En effet, il a tendance d’entrée de jeu à se faire plaindre d’elle, se présentant comme un incompris, un mal-aimé au passé douloureux "que seul l’amour pourra sauver".

Qui pourrait alors imaginer qu'un agresseur redoutable se cache derrière ce visage si pitoyable??

Quant à la victime de cette forme de violence, elle va pénétrer dans un très sombre tunnel. Pour elle, il y aura la vie d'avant, et, la vie d'après, comme pour toutes les victimes de trauma...

2)- la période insidieuse s’installe ensuite dès que la victime est piégée dans les mailles du filet qui s’est refermé sur elle par le mariage ou la vie commune, ou simplement par l’acquisition d’un bien immobilier. Cette période est très difficile à décrypter, car les critiques sont insidieuses, diluées dans la vie quotidienne, mêlées à des éléments positifs, et présentées comme participant de l’intérêt de la victime.

3)- la période de la violence morale apparente s’installe le plus souvent lors de la première maternité.

Les manipulateurs destructeurs, nous l'avons vu, offrent tous un double visage : face aux personnes de l’extérieur, ils se montrent charmants. En réalité, dans le huis clos de l’institution familiale, ils se montrent tyranniques, machiavéliques.

Au fil des années, le conjoint va ainsi se transformer en un véritable dictateur constamment insatisfait, exigeant à l’extrême sur la tenue de la maison, sur l’éducation des enfants etc.

Le mensonge fait partie intégrante de leur système dont il constitue, avec l'aspect financier, la pièce maîtresse.

Le manipulateur destructeur isole sa victime de son entourage.

Tout est prétexte à reproches, qui vont semer une culpabilité.

La victime va être dévalorisée, démontée, démolie, méprisée, ridiculisée, insultée, ce qui entraîne une perte de confiance en soi et d'estime de soi.

Elle est totalement sous emprise, prisonnière de son geôlier...

4)- la période de la violence paroxystique s’installe ensuite lorsque la victime parle de séparation. C’est brusquement un véritable ouragan qui se déchaîne pouvant aller jusqu'au viol, voire au meurtre des enfants et du parent victime, s'il ne l'a pas poussée auparavant au suicide, le crime parfait...

Cinq phrases se retrouvent de façon stéréotypée dans tous ces dossiers et qui annoncent en réalité le programme des « réjouissances » à venir: « tu es folle, incapable d’élever les enfants, tu n'auras pas la garde, tu n’auras pas de pension alimentaire, tu veux la guerre et tu l’auras. »

5)- la période suivant la séparation va voir se dérouler toutes les "réjouissances" annoncées lors de la phase de violence paroxystique: la victime va être discréditée, traitée de folle, le MD va tout faire pour lui faire retirer la garde des enfants et ne pas payer de pension alimentaire et ce sera la guerre par procédures interposées pendant d'innombrables années....

Vous trouverez un dossier complet sur cette forme de violence sur : https://manipulation-destructrice.hubside.fr/

Le Docteur Pagnard décrit ce processus dans son livre «Crimes impunis ou Néonta: histoire d'un amour manipulé» – Prime Fluo Editions. La page suivante lui est dédiée.

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Le MD est-il conscient du mal qu'il fait?

Il est parfaitement conscient du mal qu'il fait, d'autant plus aisément qu'il voit la réaction de la victime (pleurs etc.)...